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Photo du rédacteurFédération Libertaire de Lorraine

LA VIOLENCE EST-ELLE PRÉSENTE CHEZ L'HUMAIN DEPUIS LA NUIT DES TEMPS ?


"La compétition est toujours nuisible ! C’est le mot d’ordre que nous donnent le buisson, la forêt, la rivière, l’océan. Unissez-vous ! Pratiquez l’entraide ! C’est le moyen le plus sûr pour donner à chacun et à tous la plus grande sécurité, la meilleure garantie d’existence et de progrès physique, intellectuel et moral. Plus le principe de solidarité égalitaire est développé, plus l’espèce a de chances de survivre et de sortir triomphante de la lutte contre les intempéries et contre ses ennemis." Écrivait Kropotkine.



Une douce utopie qu'est l'anarchiste avec sa société non violente car la nature humaine est violente vis-à-vis de son prochain dû à l'évolution de l'espèce humaine dirait les partisans du Darwinisme.


La réécriture et l'analyse de l'histoire du 19ème siècle ont poussé les hommes à théoriser que l'homme d'avant n'était qu'un "sauvage" sans langage et bestial ou la domination violente sur ceux et celles de son espèce était la norme.


Pourtant dans le contrat social écrit par Jean-Jacques Rousseau et publié en 1762 celui-ci évoque les premières pistes de la première violence entre êtres humains.


"Le premier qui ayant enclos un terrain s'avisa de dire : ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile.

Que de crimes, que de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : 

Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous étes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre

n'est à personne. "




Avec les pensées sociales émergentes depuis des décennies avec l'essort du "socialisme" c'est en 1932, à l'invitation de la Commission internationale de la coopération intellectuelle, une antenne de la Société des Nations, Albert Einstein prenait sa plus belle plume pour demander au père de la psychanalyse et théoricien de la pulsion de mort, Sigmund Freud, ce qui pousse les hommes à se faire si régulièrement la guerre. 


Leur échange épistolaire paraîtra l'année suivante sous forme d'opuscule en France, en Allemagne et en Angleterre sous le titre de « Pourquoi la guerre ? ».



Elu chancelier deux semaines avant la sortie des exemplaires allemands, Adolph Hitler s'empressera de les faire brûler. Avec les suites que l'on connaît.

Ľhomme préhistorique, c'est quoi ? A priori, c'est une brute chevelue, vêtue de peau de bête, constamment en proie au froid et à la faim. 

Quand il n'est pas occupé à se défendre contre des fauves féroces ou à chasser le mammouth la bave aux lèvres, il passe le

plus clair de son temps à se battre à coups de gourdins. 


Tous ces clichés pourraient faire sourire s'ils ne portaient pas autant à conséquence. Car si nos ancêtres ont toujours été guerriers, ça veut dire que l'homme est naturellement violent et qu'il serait illusoire d'espérer le changer. 

C'est la thèse du philosophe anglais Thomas Hobbes, pour qui, à l'état de nature, c'est la guerre de tous contre tous.


Marylène Patou-Mathis est préhistorienne, spécialiste des Néandertaliens. Pour elle, au contraire, la violence n'est pas une fatalité. 

Dans son essai "Préhistoire de la violence et de la guerre", elle affirme que les conflits mortels entre groupe sont apparus très tard à l'échelle de l'histoire de l'humanité. 


Qu'est-ce que l'archéologie et la préhistoire peuvent nous apprendre sur la nature humaine ? Depuis quand faisons-nous la

guerre ? Depuis quand l'homme est violent ?

Réponse de la scientifique dans ce reportage d'Arte.


HLL pour la Fédération libertaire de Lorraine

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