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Photo du rédacteurLe Pavé Lorrain

DOIT-ON ACCLAMER UN SYMBOLE NAZI ?

En ce mois de juin 2024 , la Lorraine va célèbré l’arrivée de la flamme olympique sur son sol.


Partie le 8 Mai 2024, date marquant peu ou prou les 100 jours qui nous séparent de l’ouverture des JO à Paris, avant laquelle des milliers d’anonymes, de sportifs et de célébrités, vont se relayer avec ladite flamme.


A la base le cérémonial du relais de la flamme olympique a été mis au point non par le Comité international olympique ou par son fondateur, Pierre de Coubertin, mais par un théoricien du sport qui travailla avec le régime nazi, un certain Carl Diem.


Son nom ne dit plus rien à personne, mais cet officier allemand, avait été nommé par le ministre des Sports du IIIe Reich secrétaire général du Comité organisateur des Jeux de Berlin.


Sous sa supervision, la flamme olympique fabriquée par les usines d’armement Krupp est allumée dans le sanctuaire de Zeus en Grèce le 20 juillet 1936, avant d’être acheminée jusqu’à Berlin par des relayeurs à pied afin de développer la propagande arienne.



Certaines personnes réac vont encore dire que nous sommes dans la bêtise et que nous en faisons des caisses en voyant des nazis ou des fascistes partout. Alors nous allons développer nos dires.


Dans la Grèce antique les concours olympiques se déroulaient à l’époque classique sur cinq jours, et s’ouvraient par le serment des athlètes et de leurs proches. Au troisième jour avaient lieu des sacrifices rituels. Mais aucune flamme n’était allumée, ni par des vierges, ni par des rayons du soleil, comme le prétend aujourd’hui le site officiel des JO.



Le Comité international olympique (CIO), créé par le Français Pierre de Coubertin en 1894 pour faire renaître les Jeux antiques en 1896, ne prend pas à l'époque.


Pierre de Coubertin en 1936

D’ailleurs, trois des cinq premières éditions (Paris 1900, Saint-Louis 1904 aux Etats-Unis, Londres 1908) sont organisées sous la tutelle et dans l’ombre d’expositions universelles, afin de les booster.


À cette époque il fallait crée une légende, un mythe afin de développer les "jeux".

L’inspiration antique pour une flamme provient de la course aux flambeaux par équipes, en relais, discipline sportive en vigueur dans certaines cités, notamment à Athènes, mais pas à Olympie.


Jeux Olympique 1896

Et, là où elle existe, la course aux flambeaux n’est pas une cérémonie, mais une compétition.


C'est pas grave pour le bourgeois créateur des jeux olympique, il va reprendre le concept de flamme pour que ses jeux aient de la gueule.

Pour les jeux d’Amsterdam de 1928, le comité néerlandais fait construire l’Olympisch Stadion, et sa Marathontoren, une tour de 46 mètres surmontée d’un chaudron. Elle permet aux athlètes, logés dans les écoles de la ville, de repérer le lieu des épreuves. Durant le jour par une colonne de fumée noire, et à la nuit tombée, par une grande flamme.


Pour la première fois, une flamme olympique resplendit durant tout l’événement. Le concept du feu sacré olympique sera repris à Los Angeles en 1932, puis dans toutes les olympiades suivantes.



Les Jeux de Berlin de 1916 avaient été annulés à cause de la première guerre mondiale. Puis l’Allemagne a été exclue des deux éditions de 1920 et 1924. De retour aux jeux de 1928, elle a hérité en 1931 de l’organisation de la onzième Olympiade.


Le secrétaire général du comité d’organisation allemand le fameux Carl Diem, propose alors l’idée d’un parcours de la flamme.

Le théoricien du sport nazi, proche des idéaux aristocratiques, patriotiques de Coubertin, avait déjà mis en place un relais à la torche lors des Deutsche Kampfspiele, alternatives germaniques aux JO, en 1922.


Carl Diem

Carl Diem propose au CIO un relais partant du site d’Olympe, en Grèce, alors géré par des archéologues allemands, qui rejoindrait Berlin après un périple de 3 075 kilomètres. Le concept séduit le CIO, qui donne son aval en mai 1934.



Lorsque Adolf Hitler accède au pouvoir, en janvier 1933, la tenue des Jeux devient incertaine et, pour les sauver, Diem et ses collègues le convainquent de les utiliser comme vitrine internationale. Le principe d’un relais olympique est notamment adoubé par Joseph Goebbels, qui trouve l’idée géniale...

Selon l’idéologie nazie, les Aryens ont une filiation directe avec les anciens Grecs. Le lien renforcé avec l’Antiquité, par le relais de la flamme, leur convenait plus que très bien.

Ce symbole permet également à la propagande du IIIe Reich de relier Hitler à Zeus.



Après la cérémonie d'ouverture des jeux basée sur la propagande nazi plusieurs responsables du CIO saluent un événement grandiose.


Pierre de Coubertin lui-même y voit l’aboutissement de sa vision théâtrale des jeux.

Coubertin, vieillissant et malade léguera ses archives à l’Allemagne en 1937, dans un fonds dirigé par Carl Diem afin de remercier Hitler de l'avoir aidé financièrement alors qu'il était ruiné.



Malgré ce passé sombre la flamme olympique continue toujours d'être baladé en relais, passant de ville en ville, de village en village, sans que personne ne s'indigne.


Pire les municipalité paient une fortune pour voir ce symbole nazi traverser leur agglomération.


Si vous aussi vous êtes choqué par la croix gammée, les soleils noirs, la rune d'Odale ou le double S en forme d'éclair, vous ne pouvez que vous indigner en voyant cette flamme arpenter vos routes et vos rues sous les applaudissements de personnes ignorantes.


KLL pour le Pavé Lorrain

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