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LIBERTAIRE UN BIEN GRAND MOT 

Quoi que synonyme d'anarchiste, le libertaire se veut plus égalitaire entre les femmes et les hommes, Déjacque fait naitre ce mot sous sa plume pour faire face à la misogynie et l'antisémitisme de Pierre Joseph Proudhon .

Que veut dire le mot Libertaire

Que veut dire être Libertaire ou Anarchiste ? La doctrine libertaire préconise généralement l'abolition de l'État ou de toute législation répressive et autoritaire. Cela implique d'avoir une société extrêmement libertaire, société qui serait possible si tout le monde coopère et qu'il n'y a pas de dictateur ou de groupe despotique qui brime les faibles.

La solidarité à travers  l'égalité non imposée est le principe même qui est à la base de l'anarchisme. Les critiques sur l'anarchisme et le milieu libertaire vont bon train depuis un siècle. Courant majoritaire de la branche socialiste à la fin du 19eme siècle les états corrompu par le néolibéralisme, le fascisme ou encore le communisme autoritaire n'ont eu de cesse à le stigmatiser pour l'éradiquer.

Ils ont  fait ressortir plusieurs aspects négatifs de la doctrine, notamment la colère, les vols à l'étalage en groupe, les pillages, les cambriolages, les braquages, les attentats, le barbouillage des propriétés privées et publiques et le chaos général.

Bien que certains groupes violents aient clamé être anarchistes, la plupart des libertaires préconisent les mouvements pacifiques contre le gouvernement.

Néanmoins la question de la violence légitime demeure et fait débat afin de se défendre face à l'oppression  et la répression étatique.

Un monde libertaire peut être le résultat d'un effondrement politique ou économique accompagné par une instruction populaire des masses afin de libérer  les individus de l'emprise que les "puissants" ont pu avoir sur l'esprit des hommes et des femmes .

"Quoi que très ami de l'ordre, je suis profondément anarchiste" disait Proudhon un des pères de l'anarchisme. Des lois, il en faut, elles doivent servir les peuples et le milieu naturel et non asservir pour le profit d'une minorité dominante. La question du maintien de l'ordre est également au cœur des débats dans une société anarchiste. La doctrine libertaire n'est pas figée par des principes, des règles ou encore un guide.

Il est indispensable de faire évoluer cette façon de penser la société chaque jour, chaque heure, chaque seconde qui passe.

De La Boétie en passant par Proudhon ou Bookchin, les idées fusent et les bases sont en place, néanmoins il est indispensable de faire vivre l'anarchisme et de ne pas l'institutionnaliser. L'anarchisme n'est pas simplement un système unifié de croyances. Cette doctrine demande des efforts de compréhension et de recherche sur soi-même pour mettre son savoir et ses idées au service des autres.

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Vous êtes intrigué on continue !

Rares sont les doctrines qui ont été aussi mal comprises dans l’opinion publique que la doctrine libertaire.

L’anarchisme est une situation positive où la domination n’est plus nécessaire au maintien de l’ordre.

Un idéal, qui place l’individu au centre de sa réflexion, une société libertaire cherche à  apporter des transformations fondamentales à la structure de la société et, en particulier l'abolition de l'éducation des masses pour la remplacer par une instruction,  remplacer l’État autoritaire par une coopération non gouvernementale entre des individus libres et des groupes d'individus libres.

Une coopération vue comme un retour à une conception morale et naturelle de la société, dans laquelle celle-ci n’est pas abolie, mais plutôt rebâtie  grâce aux liens libres et naturels de la solidarité.

Pendant que la démocratie actuelle repose sur la soi-disant souveraineté du peuple par le biais de pouvoir centralisé, la société libertaire défend la souveraineté de la personne qui procédé à un regroupement par affinité.

Dans une société néolibérale et destructrice, il est indispensable de se réapproprier les moyens de production et de ne produire que par nécessité afin de supprimer toute idée de profit au détriment de la  liberté de chacun.

Rêvée par tant de militants libertaires depuis 150 ans, cette société composée d’individus totalement libres n’a jamais été implantée durablement à grande échelle. Mais plusieurs succès ont jalonné sa route, définissant les contours de modes d’organisations volontaires.

La société libertaire a trouvé son terreau le plus fertile dans l’Espagne pré-franquiste avec la création de collectifs paysans et la prise en main d’usines et de services publics. Le résultat : une production des ressources alimentaires en hausse de 35´%, une alphabétisation en hausse de 60%,  une véritable démocratie mise en place ou chaque voix est entendue, une conscription volontaire etc.

Trahis par les communistes à la botte de Staline, sans aide extérieur ils ont perdu la guerre face aux forces de Franco soutenus par Hitler et Mussolini, les anarchistes espagnoles seront traqués, torturés et exécutés massivement.

Récemment au Mexique, plus particulièrement dans le Chiapas, les zapatistes adoptent une société libertaire depuis le début des années 90. Nous pouvons évoquer également la province Kurde du Rojava qui après avoir vaincu l'état islamique a mis en place une société libertaire s'inspirant des idées de bookchin en appliquant le municipalisme libertaire et l'écologie sociale et féministe, ils sont dès lors accusés de terroristes par la communauté internationale.

Pas de social sans écologisme !

Il n'y a pas de société libertaire sans écologie sociale à notre sens, et nous parlons bien d'écologie par d'écologie capitaliste comme nous la connaissons aujourd'hui.

A l'heure ou l'humain pratique systématiquement l'écocide pour le profit, où nous connaissons la 6e extinction de masse, où les néolibéraux jouent aux apprentis sorciers avec le nucléaire, avec des déchets à ne plus savoir qu'en faire, il devient moral de combattre ce système de destruction.

 Nous avons la conviction qu’aucun des problèmes écologiques ne sera résolu sans un profond changement social. Pas plus que l’écologiste benêt, enthousiasmé par la merveilleuse harmonie de la nature mais incapable d’appréhender l’homme social qui produit et l’économiste arrogant pour qui les ressources humaines et naturelles ne sont que des forces productives, ne trouvent grâce à ses yeux.

Nous sommes convaincus que nous devons déranger l’ordre économique et politique responsable du saccage de la planète et de la désarticulation des rapports humains.

L’évolution croissante du capitalisme est actuellement entravée par des contradictions internes sur lesquelles Marx avait déjà insisté il y a 130 ans qui ne font que croitre mais aussi et surtout par des limites écologiques.

L’obligation faite à l’humain de dominer la nature découle directement de la domination de l’humain sur l’humain.

Une domination sur les jeunes, sur les femmes, sur les pauvres.

La société écologique et libertaire est indissociable d’un changement, lui aussi radical de l’organisation politique.

La représentation n’est pas la démocratie car le peuple ne parle plus.

Bakounine écrivait "Le pouvoir ne doit pas être conquis il doit se détruire", le pouvoir individuel est dangereux, l'histoire nous l'a montré à plusieurs reprises.

Il est donc nécessaire d’imaginer des alternatives écologiques, démocratiques et sociales et simultanément de réinvestir le champ politique au sens noble du terme.

 

 

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Oui la politique est belle !

Une idée pour régler le problème de domination politique a germé depuis une trentaine d'années avec le municipalisme libertaire qui dessine le projet politique d’une démocratie du "face to face", une démocratie directe à laquelle tous les acteurs sont appelés, grâce en particulier aux assemblées populaires, à apporter leurs contributions, et ça marche comme le montre son application au Rojava ou 6 millions de personnes sont des acteurs politiques depuis 2016 au grand désespoir des dictateurs proches de la province ou encore des néolibéraux de la communauté internationale qui les considèrent comme un état terroriste pour cela.

Le gigantisme des entreprises, l’urbanisation accélérée et la toute-puissance d’un Etat hypertrophié, bureaucratisé et anonyme, génèrent un grave déclin des valeurs civiques et sociales.

Réduire les dimensions des communautés humaines est une nécessité élémentaire, d’abord pour résoudre les problèmes de pollution et de transport, ensuite pour créer des communautés véritables. En un certain sens, il nous faut humaniser l’humanité.

Au cœur même des grandes mégapoles, peuvent se constituer des centres urbains de petite taille pour qu’un mouvement municipaliste libertaire naisse grâce au partage des intérêts communautaires par les habitants. Dans les villages la question démographique comme vous vous en doutez n'est pas une impasse bien au contraire.

Cette idée décentralisée, mise en œuvre dans des villages et cités confédérés, permettrait ainsi à son municipalisme de s’accomplir pleinement et de répondre à des besoins humains dans le respect de la nature.

Cette idée doit être mise en avant pour suggérer aux hommes une radicalisation de la démocratie, seule voie possible vers une société exigeante mais épanouissante pour régler tous les problèmes actuels. Il faut tourner le dos et combattre  la verticalité desséchante et vieillissante du pouvoir pour envisager l’horizontalité bienfaitrice de la prise de décision collective. Une humanité éclairée, consciente de toutes ses potentialités dans une société écologiquement harmonieuse, n’est qu’un espoir et non une réalité présente pour le moment. Tant que nous n’aurons pas créé cette société libertaire, nos capacités de nous entretuer et de dévaster la planète continueront de faire de nous une espèce encore moins évoluée que les autres.

La fédération libertaire de Lorraine reprend ce principe au sein même de sa structure  pour mettre en œuvre notre projet de société avec la participation de toutes et tous. Le système  ne nous laissera pas faire et utilisera tous les moyens pour conserver les dominants, alors doit-on se défendre prépositionnellement  face à la  violence ?

C'est là ou certaines idées divergent depuis plusieurs années, même si le recours à la non-violence s'évapore de plus en plus dans les idées des plus pacifistes.

 

 

NOUS REJOINDRE

Vous êtes intéressé, prenons contacte ensemble

Vous aussi cette société oppressive ne vous convient pas, vous voulais participé à l'épanouissement individuelle et collectif, changeons le système toutes et tous ensemble avec les qualités de chacun et chacune.

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